L’APICULTURE

Nos abeilles « filles du soleil »

L’apiculture en biodynamie

Nos abeilles mais aussi de nombreux autres insectes trouvent refuge sur nos terres et contribuent à la pollinisation et à la biodiversité de notre territoire.

Nous avons choisi de pratiquer une apiculture biodynamique et de promouvoir une conduite respectueuse des abeilles en accord avec les caractéristiques essentielles de la vie d’une colonie.

L’apiculture biodynamique est encadrée par un cahier des charges international :
Extrait du cahier des charges Demeter (p.29 ssq)

Les abeilles ont accompagné le développement de l’espèce humaine depuis la nuit des temps. Leur organisation en société, leur relation à la lumière et leur alimentation à base de fleurs suscitent depuis toujours respect et admiration. Pourtant, les abeilles n’ont jamais été aussi dépendantes des actions de l’homme qu’aujourd’hui. L’un des principaux objectifs de l’apiculture Demeter est de restaurer les forces vitales de la ruche.

Étant donné leur important rayon de butinage, les abeilles ne peuvent pas s’approvisionner uniquement ou même majoritairement sur des zones de culture biodynamique. Ainsi, le propre de l’apiculture Demeter n’est pas la relation directe entre les abeilles et leur zone d‘approvisionnement, comme c’est le cas pour les autres types d’élevage. Il s’agit plutôt de la façon dont est mené l’élevage, et de sa capacité à permettre aux abeilles de retrouver leur véritable nature.

L’apiculture biodynamique recherche à satisfaire les besoins naturels du rucher. La gestion du rucher permet aux abeilles de suivre leur instinct naturel et de construire les rayons de manière naturelle. L’essaimage est la base de la reproduction, de la croissance et du renouvellement des colonies. Le miel produit par les abeilles constitue une part importante de leurs réserves pour assurer l’hivernage.

Les abeilles ont un rôle essentiel dans l’écosystème par la pollinisation et la stimulation des plantes et de la nature (…). Les effets bénéfiques se remarquent particulièrement bien en arboriculture, avec une augmentation des récoltes et de la qualité des fruits. L’apiculture est donc d’une très grande importance pour l’organisme agricole. L’élevage d’abeilles est ainsi conseillé sur tout domaine biodynamique.

Abeilles, ruche et miel.

Une conduite respecteuse

Nous tenons compte des lois de la nature et des influences de la périphérie cosmique (lune, soleil, planètes, saisons etc.) dans les soins apportés au rucher et n’utilisons aucun antibiotique ni traitement chimique contre les bios agresseurs. En effet, les produits, même bio, se retrouvent ensuite dans le miel…

Nos ruches, sauf urgence, ne sont ouvertes que deux fois par an.

Nous en vérifions la vigueur des colonies, retirons les scarabées qui aiment parasiter nos ruches, puis préparons des tisanes biodynamiques spécifiques (une au printemps et une à l’automne) pour renforcer la vitalité des essaims. Jusqu’à présent, nous avons été épargnés par le varroa.

Nos abeilles consomment leurs propres réserves et nous évitons autant que possible les intrants : si nécessaire, nous les es complémentons avec du miel plutôt
qu’avec des sucres candi ou des sirops de nourrissage.

Nous ne récoltons que le surplus de miel non-consommé à la sortie du printemps, lorsque la nature se parent de fleurs et que nos abeilles s’élancent déjà pour la nouvelle récolte, la miellée.

L’essaimage est un phénomène naturel de reproduction et dispersion des colonies indispensable à la survie de l’espèce.

Aux plus beaux jours, une partie de nos colonies quitte la ruche avec la reine et s’envole vers de nouveaux horizons.

Nous n’essayons pas de les retenir. Réduites de moitié, les colonies restantes, avec les jeunes reines à élever, produiront bien sûr moins de miel… C’est pourquoi l’essaimage est vécu comme un cauchemar pour certains apiculteurs producteurs ! Certains vont jusqu’à couper les ailes des reines (le clippage) pour éviter ce phénomène naturel.

Nous pensons qu’il vaut mieux laisser aux abeilles le soin des brassages des colonies. La sélection artificielle n’a pas fait ses preuves. Les pratiques apicoles de l’homme, interventionnistes et orientées sur le profit n’ont fait que surexploiter, épuiser et affaiblir les abeilles.

Vieilles de près de cent millions d’année, les abeilles n’ont pas eu besoin de l’homme pour traverser les millénaires. Les pesticides ne sont pas les seuls responsables du déclin des pollinisateurs, même s’ils restent les plus médiatisés…

L’abeille noire
Nos abeilles sont des abeilles noires, Apis mellifera mellifera, une espèce moins productive que les abeilles d’importation mais d’une plus grande rusticité, parfaitement adaptées à notre terroir.

Moins douces aussi et moins « confortables » pour l’apiculteur ( !), ce sont cependant de courageuses combattantes face aux prédateurs. Un bon signe de défense contre les divers intrus mais aussi les parasites vecteurs de maladies ! Certains jours, avant même d’atteindre la ruche, un apiculteur à l’écoute entend et voit si le moment est mal choisi.

Parfois, si les abeilles sont nerveuses, mieux remettre au lendemain l’intervention prévue. ..
Bref, pas besoin de manipulations génétique pour créer des abeilles « sages » et heureuses.
Et si l’homme s’adaptait à l’abeille et non l’inverse ?